Premières machines
Otto de Guericke (1602-1686), bourgmestre de Magdebourg, généralise le phénomène d’attraction par frottement à un grand nombre de corps (saphir, rubis, améthyste); il crée la première machine capable de produire de l’électricité (statique) au moyen d’un globe de soufre que l’on frottait alors qu’il était animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe le traversant. Il tira de cet appareil des étincelles qu’il compara aux éclairs du ciel. Christian Huygens (1629-1695) améliore cette machine en remplaçant la grosse boule de soufre par une petite sphère d’ambre. Vers la même époque, l’abbé Jean Picard (1620-1682) constate que le tube de verre d’un baromètre devient lumineux quand on agite le mercure qu’il contient. C’est aussi ce qui ressort des expériences du constructeur anglais Francis Hauksbee (env. 1666-1713), qui montre de plus que par frottement le verre donne des effets électriques plus importants que le soufre. Arrivés à cette période du XVIIe siècle, on peut faire le point des observations et des expériences: une seule application a vu le jour, la boussole; la distinction entre électricité (statique) et magnétisme est déjà établie; les premiers effets du passage de l’électricité dans des gaz raréfiés (luminescence) se manifestent; enfin, les résultats obtenus ne constituent que des curiosités, pour ne pas dire de simples amusements: on ne cherche pas encore à bâtir des théories. Avec Stephen Gray (1666-1736), une nouvelle étape est franchie; ce savant montre que l’on peut transporter la «vertu électrique» par des fils de soie, puis de métal, et ce même à travers le corps humain, à des substances qui ne la possèdent pas. Il parvient même à produire l’électrification sans contact (par influence) et divise les corps en conducteurs et non conducteurs. Les deux électricité. Charles François de Cisternai Du Fay (1698-1739) met en évidence les deux formes de l’électricité: celle que l’on obtient par frottement des corps transparents, comme le verre ou le cristal, et celle qui provient des corps bitumeux ou résineux, comme l’ambre ou la résine copal. Les uns et les autres repoussent les corps qui ont «contracté» une électricité de même nature que la leur et attirent au contraire ceux dont l’électricité est de nature différente. Il nomme l’une de ces formes «électricité vitrée», l’autre «électricité résineuse». Au milieu du XVIII siècle, on admettait donc l’existence d’un fluide électrique, qui se propageait par des conducteurs et que l’on pouvait même accumuler dans les appareils que l’on nomme aujourd’hui condensateurs et dont l’invention, vers 1745, est due en particulier à von Kleist (env. 1700-1748) et à Musschenbroek (1692-1761) [bouteille de Leyde]. Benjamin Franklin (1706-1790) donne une théorie complète de cet appareil et, comme Stephen Gray, affirme que le fluide ainsi recueilli est de même nature que la foudre. Grâce à l’invention du paratonnerre et à l’utilisation de cerfs-volants, Franklin a pu capter l’électricité atmosphérique; c’est ce que réalise aussi Thomas François Dalibard (1703-1779) en France. Otto de Guericke (1602-1686), bourgmestre de Magdebourg, généralise le phénomène d’attraction par frottement à un grand nombre de corps (saphir, rubis, améthyste); il crée la première machine capable de produire de l’électricité (statique) au moyen d’un globe de soufre que l’on frottait alors qu’il était animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe le traversant. Il tira de cet appareil des étincelles qu’il compara aux éclairs du ciel. Christian Huygens (1629-1695) améliore cette machine en remplaçant la grosse boule de soufre par une petite sphère d’ambre. Vers la même époque, l’abbé Jean Picard (1620-1682) constate que le tube de verre d’un baromètre devient lumineux quand on agite le mercure qu’il contient. C’est aussi ce qui ressort des expériences du constructeur anglais Francis Hauksbee (env. 1666-1713), qui montre de plus que par frottement le verre donne des effets électriques plus importants que le soufre. Arrivés à cette période du XVIIe siècle, on peut faire le point des observations et des expériences: une seule application a vu le jour, la boussole; la distinction entre électricité (statique) et magnétisme est déjà établie; les premiers effets du passage de l’électricité dans des gaz raréfiés (luminescence) se manifestent; enfin, les résultats obtenus ne constituent que des curiosités, pour ne pas dire de simples amusements: on ne cherche pas encore à bâtir des théories. Avec Stephen Gray (1666-1736), une nouvelle étape est franchie; ce savant montre que l’on peut transporter la «vertu électrique» par des fils de soie, puis de métal, et ce même à travers le corps humain, à des substances qui ne la possèdent pas. Il parvient même à produire l’électrification sans contact (par influence) et divise les corps en conducteurs et non conducteurs. Les deux électricité. Charles François de Cisternai Du Fay (1698-1739) met en évidence les deux formes de l’électricité: celle que l’on obtient par frottement des corps transparents, comme le verre ou le cristal, et celle qui provient des corps bitumeux ou résineux, comme l’ambre ou la résine copal. Les uns et les autres repoussent les corps qui ont «contracté» une électricité de même nature que la leur et attirent au contraire ceux dont l’électricité est de nature différente. Il nomme l’une de ces formes «électricité vitrée», l’autre «électricité résineuse». Au milieu du XVIII siècle, on admettait donc l’existence d’un fluide électrique, qui se propageait par des conducteurs et que l’on pouvait même accumuler dans les appareils que l’on nomme aujourd’hui condensateurs et dont l’invention, vers 1745, est due en particulier à von Kleist (env. 1700-1748) et à Musschenbroek (1692-1761) [bouteille de Leyde]. Benjamin Franklin (1706-1790) donne une théorie complète de cet appareil et, comme Stephen Gray, affirme que le fluide ainsi recueilli est de même nature que la foudre. Grâce à l’invention du paratonnerre et à l’utilisation de cerfs-volants, Franklin a pu capter l’électricité atmosphérique; c’est ce que réalise aussi Thomas François Dalibard (1703-1779) en France. 


 
Bouteille de leyde
bouteille.gif
     Condensateur constitué par un flacon de verre recouvert par une feuille d'étain, à l'intérieur et à l'extérieur, la feuille interne est reliée par une tige en métal isolée dans le goulot.

 
 
 
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