Au IIIe siècle, les Asiatiques savaient fabriquer des boussoles de divers types. D’abord constituées par des cuillères de magnétite placées sur des plans de marbre, elles étaient destinées à la divination, puis formées d’aiguilles aimantées flottant sur de l’eau (au moyen de brins de roseau); elles servirent à guider les navigateurs. Les croisés ont vraisemblablement trouvé ces instruments chez les Arabes. Pierre le Pèlerin de Maricourt, qui fut le maître de Roger Bacon (env. 1219-env. 1292), cite, en 1269, dans son Epistola de magnete , l’expérience de l’aimant brisé (multiplication des pôles), puis ressoudé; mais il semble avoir ignoré la déclinaison magnétique. C’est seulement au XVe siècle que l’on parle de ce phénomène, dont Christophe Colomb (env. 1450-1506) aurait noté la variation d’un point à un autre du globe entre les 13 et 17 septembre 1492. William Gilbert (1544-1603), médecin de la reine Élisabeth et du roi Jacques 1er d’Angleterre, pour expliquer l’inclinaison et la déclinaison des aiguilles aimantées, aurait admis le premier que la Terre est un aimant. Il serait également le créateur du terme même d’électricité. |
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